samedi 2 mai 2009

L'anglais et les anglais, des dents à l'accent

J'ai entendu ce matin à Talensac, une discussion intéressante... La voici :

Tout d'abord, au sujet des anglais, et des dents proéminentes que l'on peut constater chez certains :

Hélas !... mon cher, ce problème de dents, qui est tout de même propre à toute l'Angleterre, provient de deux phénomènes qui n'honorent pas la grande Albion :

1) les Anglais n'ont pas de Sécurité Sociale. Leurs frais dentaires ne sont donc pas remboursés... ils ont donc des chicots ! [et par comparaison, nous les Français, pouvons nous féliciter de notre bonne vieille Sécu !]

2) les dentistes anglais sont très mal formés. La dentisterie est, pour des raisons diverses, mal enseignée en Angleterre. Je vous déconseille d'ailleurs formellement de vous rendre chez un dentiste Anglais en cas de problème : il ne fera ni radio ni diagnostic, et se contentera de vous arracher la quenotte !

Cela dit, il faut que vous sachiez que c'est là un moyen de distinction sociale : les gens qui ont de jolies dents, bien soignées, n'appartiennent pas à la classe populaire (de là vous déduisez tout le reste...)



Puis, au sujet des accents extrêmement variés au sein de la ville de Middlesbrough, ce qui ne facilite pas toujours la compréhension.

Certes, mais comme je vous l'ai déjà dit, à la différence du français, les accents, en Angleterre, trahissent aussi la classe sociale (et pas seulement la région d'origine).

En général les gens du Sud de l'Angleterre sont plus compréhensibles. C'est la région de la grande civilisation (Plantagenet...).


Et enfin, abordant le thème de la langue, et des anglais qui semblent limités en vocabulaire.
En fait, leurs mots à eux sont bien plus polysémiques que les nôtres. D'où votre impression de "limitation" de leur lexique (alors qu'en fait, ce n'est pas le cas).

Eh oui ! Ils ne font ni orthographe, ni grammaire, ni dictées à l'école. Demandez-leur, si vous voulez rire, la différence entre un "verb" et un "noun"... ils ne savent pas même de quoi il s'agit ! Les Anglais vivent dans un état d'indigence grammaticale totale. De plus, le structuralisme et la linguistique ont peu marqué la Grande-Bretagne, donc...

Mais ce qui est intéressant, c'est que vous prenez là toute la mesure de l'héritage romain : les nations irriguées par le latin sont devenues des pays de grammaire (France, Italie, Espagne, etc.), car les Romains sont une nation de grammairiens. Les "barbares" germaniques n'avaient pas une langue écrite (contrairement au Romains), ils n'ont donc pas laissé de tradition grammaticale à leurs successeurs (les Anglais, mais aussi les Danois, Suédois, Norvégiens, etc.). Voyez à quel point nous sommes (encore !) influencés par les Romains !... les dictées à l'école : c'est entièrement de leur faute !

Voilà donc une discussion captivante et enrichissante. On gagne à se balader du côté de Talensac...

dimanche 26 avril 2009

Les anglais et les pubs

Hier soir, nous avons eu l'occasion d'aller découvrir quelques pubs de la ville de Middlesbrough avec les colocs.
On est parti vers 21H30, pour aller dans le bar de l'université, qui est il faut l'avouer gigantesque. Il y a un DJ, des tables de billard, même un distributeur de billets à l'intérieur. La surface est colossale, pour ceux qui connaissent l'IUT de Nantes, je dirais que ça fait deux à trois fois la surface de la salle F22 ! Ce bar est réservé aux étudiants, et les prix sont bas pour tout ce qui est pressions (1,50 livres pour une pinte (demi-litre)), mais assez haut pour le reste (3,50 livres environ). Ils consomment principalement de la bière et du cidre. La bière je m'y attendais, mais pas le cidre. J'ai donc pu essayer, et c'est assez étrange, c'est différent de nos cidres. C'est moins sucré que le cidre doux français, mais le gout est moins prononcé que le cidre brut français. Je pense qu'on devrait pouvoir se faire une idée du gout avec un mélange constitué d'un tiers de cidre doux, un tiers de cidre brut et un tiers d'eau. Un autre détail est amusant. Il n'y a pas de service à proprement parler dans la mesure où il faut se rendre au bar pour avoir un verre.
Puis nous sommes allés dans un autre bar, pardon pub, qui lui est ouvert à tous dans la mesure où il ne dépend pas de l'université. Cependant, il est implanté en plein milieu des bâtiments de l'université. Sur place, j'ai pu constater autre chose : premièrement, dans un pub, il y a des personnes de toutes les tranches d'âge (les plus âgés n'étant pas spécialement les plus raisonnables). Ensuite, lorsqu'on sort du bar, on peut constater qu'il y a des dizaines et des dizaines de taxis en face du bar. Les gens utilisent beaucoup les taxis le soir, ils sont d'ailleurs bon marché d'après ce que l'on m'a dit (mais cette façon de faire est propre à la ville d'après les colocs. Dans les autres villes, vous devez appeler le taxi).
Et enfin, j'ai pu visiter un bar dansant : le crown. Les cartes d'identité sont vérifiées à l'entrée, et l'entrée coûte 3 livres ! À l'intérieur, la surface est impressionnante, et sur deux étages. Avec une piste de dance. Par contre, le niveau sonore est bien plus fort qu'en boite de nuit française. C'est assez violent pour les tympans. Là encore, j'ai pu constater la grande hétérogénéité des âgés.
Dernière petite observation, tous les verres sont en plastiques, vous pouvez commander des carafes d'alcool, ou même acheter des bouteilles dans les bars. En fait, je pense que ce que les gens font chez eux, les anglais (ET anglaises !), le font dans les pubs.

jeudi 23 avril 2009

Les smoothies

Il n'y a pas plus d'une demi-heure j'étais dans un café nommé Starbucks avec Marine, Voula, George, Miltos et Jay. Pour la petite explication, Miltos et George sont des jumeaux grecs, amis de Voula, et qui travaillent eux aussi sur l'accessibilité au labo. Jay est un indonésien qui était stagiaire au même endroit l'année dernière. J'ai pu (à nouveau) apprécier un chocolat chaud, cette fois-ci "caramel" dans une grande tasse pour moins de 3 livres!

Avant cela, et c'est le sujet de ce billet, Marine m'a montré "Zumo", un petit magasin dans la gallerie du Mall (à deux pas de Teesside House), qui fabrique des Smoothies sous vos yeux. Les smoothies sont issus des Etats-Unis et sont très prisés en Angleterre (en France cela commence à apparaître).
Le principe est pourtant simple : du jus d'orange, des fruits, du yaourt glacé, un mixer, et le tour est joué ! Cela ressemble, en définitive, à un milk shake fruité mais sans crème glacée, plein de vitamines, peu calorifique, et donc très bon pour la santé. Il y a plus d'une vingtaine de mélanges possibles chez Zumo. Aujourd'hui, j'ai tenté un smoothie "banane, miel, framboise, yaourt glacé et jus d'orange", le tout pour £2,85, soit 3€.
Le smoothie est, après mixage, un mélange onctueux, qui se boit avec une paille dans un grand verre en plastique transparent (pour que l'on voie la couleur de chaque type de smoothie que chacun a pu choisir!)
Il me reste une soixantaine de jours pour essayer les 20 autres variétés de smoothies, j'ai bon espoir !

mercredi 22 avril 2009

Les Anglais et l'alimentation

vzzzzzzz...zzzzzz ting : à table !

voilà qui résume à merveille l'alimentation des Anglais (ET anglaises !), du moins la plupart, je ne veux pas généraliser, mais c'est très répandu.Il est assez étonnant de les voir se préparer à manger.

  1. Sortir le plat du congélo (là bas les frigos sont divisés en 2 : frigo et congélo, mais le congélo est AU MOINS aussi gros que le frigo. Cela en dit déjà long sur les habitudes de consommation).
  2. Le mettre au micro-ondes (le bon temps de préférence)
  3. Déguster son plat raffiné

Ils sont également très portés sur le light. Il est en effet indéniable qu'un sandwich gigantesque constitué de pain, de poulet frit avec de la chapelure et une large couche de mayonnaise bio, constitue un excellent encas (oui, encas, vous avez bien lu).

Très peu de légumes, encore moins de fruits, et de façon générale, très peu de choses fraiches.Un soir, j'ai fait un steak frais, accompagné de petits bâtons de concombres fraichement épluché et découpé, et des petits oignons. En dessert, des framboises. Temps de préparation, 5-10 min. Et elles étaient ébahies, devant ce qui est pour eux de la grande cuisine.

Info express

Nous avons déjà évoqué, quelques articles plus bas, la richesse de l'université et ce que cela apportait à ses locaux (un BDE de 2 ou 3 étages...) et à son matériel de guerre (des machines dont le prix d'une seule englobe le prix d'une de nos salles de l'IUT).
Dans un de ses courriels, notre bien-aimé tuteur nous faisait part des installations encore plus impressionnantes au sein des facs canadiennes ou américaines, avec notamment des saunas ou des salons de massage.
Et bien cela existe aussi à Teesside ! Marine, une française avec qui je travaille sur l'accessibilité et qui est déjà venue en stage l'année dernière, m'a appris hier que l'université est dotée d'un hammam, d'un sauna et d'une salle de massage.
A priori il n'y a pas de règles spécifiques à respecter pour y entrer, si ce n'est des horaires précisant les heures d'accès pour les hommes, et celles pour les femmes (le hammam n'étant pas mixte!)

mardi 21 avril 2009

Les colocs débarquent

Comme vous avez pu le lire plus tôt, notre appartement était vide, et pour cause, les Anglais étaient en vacances. Mais cela a commencé à changer ce week-end, la rentrée étant lundi. Nous avons ainsi eu le plaisir de découvrir nos colocataires, du moins trois d'entre eux (pardon elles), le dernier (pardon la dernière), arrivant plus tard. Nous avons ainsi fait la connaissance de :
  • Lauren est la première que nous avons vue. Elle est arrivée samedi, avec sa mère, venant l'aider à se réinstaller. Lauren a 18 ans, et est, comme toutes les autres, étudiante infirmière. C'est une blonde, en surpoids, et nous comprenons pourquoi. Le mode d'alimentation des Anglais, anglaises y compris est assez particulier en général, mais nous y reviendrons. Lauren est assez exubérante, mais néamoins sympatique ! Elle parle très vite, liant les mots les uns aux autres, ce qui demande beaucoup d'efforts pour la comprendre.
  • Nicola est arrivée en même temps que la troisième. Malgré le prénom, il s'agit d'une fille. Elle a une ligne correcte, malgré une alimentation tout aussi désaxée. Elle est assez timide. Nous n'avons pas réellement pu parler avec elle, mais nous ne désespérons pas.
  • Et enfin, Emma, la troisième, qui est arrivée en même temps que Nicola. Elle a 22 ans, mange un peu plus correctement (comprendre que de temps en temps elle prend des trucs naturels). D'ailleurs, ça se voit puisqu'elle est fine et grande. Comme quoi l'équilibre alimentaire est essentiel (merci les parents).

Peut-être aurons-nous des photos des colocataires prochainement.

samedi 18 avril 2009

La législation en vigueur

Il est intéressant de voir qu'en Angleterre, la législation concernant l'achat d'alcool au supermarché est plus stricte qu'en France.
Pour preuve, lorsque Quentin et moi sommes passés à la caisse pour payer nos quelques bouteilles, la caissière a réquisitionné non seulement la carte (ID) de l'acheteur, mais également celle des autres personnes qui accompagnent celui-ci. Il est d'ailleurs écrit dans le rayon alcool "Ne soyez pas offensé que l'on vous demande votre carte d'identité à la caisse si vous semblez avoir moins de 21 ans". A noter qu'il faut avoir 18 ans pour acheter de l'alcool en Angleterre.

Ce qui est plus stupéfiant, c'est qu'ils ont les mêmes pratiques en ce qui concerne les couteaux et les briquets! La caissière nous a contrôlé lorsque l'on a mis un simple couteau de cuisine sur le tapis. Quant au briquet (lighter), une caissière nous a prévenus que nous étions susceptibles d'être contrôlés si on faisait moins de 21 ans. Il aurait alors fallu montrer notre ID, pour prouver que nous avons au moins 16 ans.

Tous ces contrôles n'empêchent pas l'Angleterre d'être un pays dont les jeunes sont, très tôt, baignés dans l'alcool...