samedi 2 mai 2009

L'anglais et les anglais, des dents à l'accent

J'ai entendu ce matin à Talensac, une discussion intéressante... La voici :

Tout d'abord, au sujet des anglais, et des dents proéminentes que l'on peut constater chez certains :

Hélas !... mon cher, ce problème de dents, qui est tout de même propre à toute l'Angleterre, provient de deux phénomènes qui n'honorent pas la grande Albion :

1) les Anglais n'ont pas de Sécurité Sociale. Leurs frais dentaires ne sont donc pas remboursés... ils ont donc des chicots ! [et par comparaison, nous les Français, pouvons nous féliciter de notre bonne vieille Sécu !]

2) les dentistes anglais sont très mal formés. La dentisterie est, pour des raisons diverses, mal enseignée en Angleterre. Je vous déconseille d'ailleurs formellement de vous rendre chez un dentiste Anglais en cas de problème : il ne fera ni radio ni diagnostic, et se contentera de vous arracher la quenotte !

Cela dit, il faut que vous sachiez que c'est là un moyen de distinction sociale : les gens qui ont de jolies dents, bien soignées, n'appartiennent pas à la classe populaire (de là vous déduisez tout le reste...)



Puis, au sujet des accents extrêmement variés au sein de la ville de Middlesbrough, ce qui ne facilite pas toujours la compréhension.

Certes, mais comme je vous l'ai déjà dit, à la différence du français, les accents, en Angleterre, trahissent aussi la classe sociale (et pas seulement la région d'origine).

En général les gens du Sud de l'Angleterre sont plus compréhensibles. C'est la région de la grande civilisation (Plantagenet...).


Et enfin, abordant le thème de la langue, et des anglais qui semblent limités en vocabulaire.
En fait, leurs mots à eux sont bien plus polysémiques que les nôtres. D'où votre impression de "limitation" de leur lexique (alors qu'en fait, ce n'est pas le cas).

Eh oui ! Ils ne font ni orthographe, ni grammaire, ni dictées à l'école. Demandez-leur, si vous voulez rire, la différence entre un "verb" et un "noun"... ils ne savent pas même de quoi il s'agit ! Les Anglais vivent dans un état d'indigence grammaticale totale. De plus, le structuralisme et la linguistique ont peu marqué la Grande-Bretagne, donc...

Mais ce qui est intéressant, c'est que vous prenez là toute la mesure de l'héritage romain : les nations irriguées par le latin sont devenues des pays de grammaire (France, Italie, Espagne, etc.), car les Romains sont une nation de grammairiens. Les "barbares" germaniques n'avaient pas une langue écrite (contrairement au Romains), ils n'ont donc pas laissé de tradition grammaticale à leurs successeurs (les Anglais, mais aussi les Danois, Suédois, Norvégiens, etc.). Voyez à quel point nous sommes (encore !) influencés par les Romains !... les dictées à l'école : c'est entièrement de leur faute !

Voilà donc une discussion captivante et enrichissante. On gagne à se balader du côté de Talensac...

dimanche 26 avril 2009

Les anglais et les pubs

Hier soir, nous avons eu l'occasion d'aller découvrir quelques pubs de la ville de Middlesbrough avec les colocs.
On est parti vers 21H30, pour aller dans le bar de l'université, qui est il faut l'avouer gigantesque. Il y a un DJ, des tables de billard, même un distributeur de billets à l'intérieur. La surface est colossale, pour ceux qui connaissent l'IUT de Nantes, je dirais que ça fait deux à trois fois la surface de la salle F22 ! Ce bar est réservé aux étudiants, et les prix sont bas pour tout ce qui est pressions (1,50 livres pour une pinte (demi-litre)), mais assez haut pour le reste (3,50 livres environ). Ils consomment principalement de la bière et du cidre. La bière je m'y attendais, mais pas le cidre. J'ai donc pu essayer, et c'est assez étrange, c'est différent de nos cidres. C'est moins sucré que le cidre doux français, mais le gout est moins prononcé que le cidre brut français. Je pense qu'on devrait pouvoir se faire une idée du gout avec un mélange constitué d'un tiers de cidre doux, un tiers de cidre brut et un tiers d'eau. Un autre détail est amusant. Il n'y a pas de service à proprement parler dans la mesure où il faut se rendre au bar pour avoir un verre.
Puis nous sommes allés dans un autre bar, pardon pub, qui lui est ouvert à tous dans la mesure où il ne dépend pas de l'université. Cependant, il est implanté en plein milieu des bâtiments de l'université. Sur place, j'ai pu constater autre chose : premièrement, dans un pub, il y a des personnes de toutes les tranches d'âge (les plus âgés n'étant pas spécialement les plus raisonnables). Ensuite, lorsqu'on sort du bar, on peut constater qu'il y a des dizaines et des dizaines de taxis en face du bar. Les gens utilisent beaucoup les taxis le soir, ils sont d'ailleurs bon marché d'après ce que l'on m'a dit (mais cette façon de faire est propre à la ville d'après les colocs. Dans les autres villes, vous devez appeler le taxi).
Et enfin, j'ai pu visiter un bar dansant : le crown. Les cartes d'identité sont vérifiées à l'entrée, et l'entrée coûte 3 livres ! À l'intérieur, la surface est impressionnante, et sur deux étages. Avec une piste de dance. Par contre, le niveau sonore est bien plus fort qu'en boite de nuit française. C'est assez violent pour les tympans. Là encore, j'ai pu constater la grande hétérogénéité des âgés.
Dernière petite observation, tous les verres sont en plastiques, vous pouvez commander des carafes d'alcool, ou même acheter des bouteilles dans les bars. En fait, je pense que ce que les gens font chez eux, les anglais (ET anglaises !), le font dans les pubs.

jeudi 23 avril 2009

Les smoothies

Il n'y a pas plus d'une demi-heure j'étais dans un café nommé Starbucks avec Marine, Voula, George, Miltos et Jay. Pour la petite explication, Miltos et George sont des jumeaux grecs, amis de Voula, et qui travaillent eux aussi sur l'accessibilité au labo. Jay est un indonésien qui était stagiaire au même endroit l'année dernière. J'ai pu (à nouveau) apprécier un chocolat chaud, cette fois-ci "caramel" dans une grande tasse pour moins de 3 livres!

Avant cela, et c'est le sujet de ce billet, Marine m'a montré "Zumo", un petit magasin dans la gallerie du Mall (à deux pas de Teesside House), qui fabrique des Smoothies sous vos yeux. Les smoothies sont issus des Etats-Unis et sont très prisés en Angleterre (en France cela commence à apparaître).
Le principe est pourtant simple : du jus d'orange, des fruits, du yaourt glacé, un mixer, et le tour est joué ! Cela ressemble, en définitive, à un milk shake fruité mais sans crème glacée, plein de vitamines, peu calorifique, et donc très bon pour la santé. Il y a plus d'une vingtaine de mélanges possibles chez Zumo. Aujourd'hui, j'ai tenté un smoothie "banane, miel, framboise, yaourt glacé et jus d'orange", le tout pour £2,85, soit 3€.
Le smoothie est, après mixage, un mélange onctueux, qui se boit avec une paille dans un grand verre en plastique transparent (pour que l'on voie la couleur de chaque type de smoothie que chacun a pu choisir!)
Il me reste une soixantaine de jours pour essayer les 20 autres variétés de smoothies, j'ai bon espoir !

mercredi 22 avril 2009

Les Anglais et l'alimentation

vzzzzzzz...zzzzzz ting : à table !

voilà qui résume à merveille l'alimentation des Anglais (ET anglaises !), du moins la plupart, je ne veux pas généraliser, mais c'est très répandu.Il est assez étonnant de les voir se préparer à manger.

  1. Sortir le plat du congélo (là bas les frigos sont divisés en 2 : frigo et congélo, mais le congélo est AU MOINS aussi gros que le frigo. Cela en dit déjà long sur les habitudes de consommation).
  2. Le mettre au micro-ondes (le bon temps de préférence)
  3. Déguster son plat raffiné

Ils sont également très portés sur le light. Il est en effet indéniable qu'un sandwich gigantesque constitué de pain, de poulet frit avec de la chapelure et une large couche de mayonnaise bio, constitue un excellent encas (oui, encas, vous avez bien lu).

Très peu de légumes, encore moins de fruits, et de façon générale, très peu de choses fraiches.Un soir, j'ai fait un steak frais, accompagné de petits bâtons de concombres fraichement épluché et découpé, et des petits oignons. En dessert, des framboises. Temps de préparation, 5-10 min. Et elles étaient ébahies, devant ce qui est pour eux de la grande cuisine.

Info express

Nous avons déjà évoqué, quelques articles plus bas, la richesse de l'université et ce que cela apportait à ses locaux (un BDE de 2 ou 3 étages...) et à son matériel de guerre (des machines dont le prix d'une seule englobe le prix d'une de nos salles de l'IUT).
Dans un de ses courriels, notre bien-aimé tuteur nous faisait part des installations encore plus impressionnantes au sein des facs canadiennes ou américaines, avec notamment des saunas ou des salons de massage.
Et bien cela existe aussi à Teesside ! Marine, une française avec qui je travaille sur l'accessibilité et qui est déjà venue en stage l'année dernière, m'a appris hier que l'université est dotée d'un hammam, d'un sauna et d'une salle de massage.
A priori il n'y a pas de règles spécifiques à respecter pour y entrer, si ce n'est des horaires précisant les heures d'accès pour les hommes, et celles pour les femmes (le hammam n'étant pas mixte!)

mardi 21 avril 2009

Les colocs débarquent

Comme vous avez pu le lire plus tôt, notre appartement était vide, et pour cause, les Anglais étaient en vacances. Mais cela a commencé à changer ce week-end, la rentrée étant lundi. Nous avons ainsi eu le plaisir de découvrir nos colocataires, du moins trois d'entre eux (pardon elles), le dernier (pardon la dernière), arrivant plus tard. Nous avons ainsi fait la connaissance de :
  • Lauren est la première que nous avons vue. Elle est arrivée samedi, avec sa mère, venant l'aider à se réinstaller. Lauren a 18 ans, et est, comme toutes les autres, étudiante infirmière. C'est une blonde, en surpoids, et nous comprenons pourquoi. Le mode d'alimentation des Anglais, anglaises y compris est assez particulier en général, mais nous y reviendrons. Lauren est assez exubérante, mais néamoins sympatique ! Elle parle très vite, liant les mots les uns aux autres, ce qui demande beaucoup d'efforts pour la comprendre.
  • Nicola est arrivée en même temps que la troisième. Malgré le prénom, il s'agit d'une fille. Elle a une ligne correcte, malgré une alimentation tout aussi désaxée. Elle est assez timide. Nous n'avons pas réellement pu parler avec elle, mais nous ne désespérons pas.
  • Et enfin, Emma, la troisième, qui est arrivée en même temps que Nicola. Elle a 22 ans, mange un peu plus correctement (comprendre que de temps en temps elle prend des trucs naturels). D'ailleurs, ça se voit puisqu'elle est fine et grande. Comme quoi l'équilibre alimentaire est essentiel (merci les parents).

Peut-être aurons-nous des photos des colocataires prochainement.

samedi 18 avril 2009

La législation en vigueur

Il est intéressant de voir qu'en Angleterre, la législation concernant l'achat d'alcool au supermarché est plus stricte qu'en France.
Pour preuve, lorsque Quentin et moi sommes passés à la caisse pour payer nos quelques bouteilles, la caissière a réquisitionné non seulement la carte (ID) de l'acheteur, mais également celle des autres personnes qui accompagnent celui-ci. Il est d'ailleurs écrit dans le rayon alcool "Ne soyez pas offensé que l'on vous demande votre carte d'identité à la caisse si vous semblez avoir moins de 21 ans". A noter qu'il faut avoir 18 ans pour acheter de l'alcool en Angleterre.

Ce qui est plus stupéfiant, c'est qu'ils ont les mêmes pratiques en ce qui concerne les couteaux et les briquets! La caissière nous a contrôlé lorsque l'on a mis un simple couteau de cuisine sur le tapis. Quant au briquet (lighter), une caissière nous a prévenus que nous étions susceptibles d'être contrôlés si on faisait moins de 21 ans. Il aurait alors fallu montrer notre ID, pour prouver que nous avons au moins 16 ans.

Tous ces contrôles n'empêchent pas l'Angleterre d'être un pays dont les jeunes sont, très tôt, baignés dans l'alcool...

vendredi 17 avril 2009

Teesside en images

Un lecteur de carte mémoire s'étant dévoilé à nous, comme vous avez pu le voir, nous sommes en mesure de donner des photos. Enfin. Les précédents articles du blog ont étés complétés en conséquence, n'hésitez donc pas à retourner les voir.

N'oubliez pas que vous pouvez agrandir les photos en cliquant dessus !

Et voici maintenant un bref aperçu en image de "The University Of Teesside" (il ne peut qu'être bref tant l'université est immense ! ).


Ci dessus, nous avons le Student Union (l'équivalent de notre BDE, mais avec un budget colossal. J'en ai parlé dans un de mes premiers articles).


Voici le bâtiment dans lequel je travaille, et ci-dessous, une photo de l'étage dans lequel je suis.


Et voilà notre poste de travail Windows, assez majoritairement utilisé pour des raisons pratiques
Les caractéristiques sont excellentes :
  • Dell
  • Core 2 Duo à 3Ghz
  • 4 Go de RAM
  • 2 écrans 19 pouces par station
Mais cela ne nous empêche pas de nous servir des stations MAC, situées dans la salle adjacente. Les caractéristiques sont bien plus impressionnantes que sur les PC:
  • Mac Pro : 2 x Quad Core (donc 8 coeurs)
  • 8 Go de Ram
  • 2 Apple cinema display 24 pouces par station

Petite chose amusante, sur les portes des bureaux des enseignants, voici ce qu'on y trouve. C'est en quelque sorte leur statut (occupé, absent, ...). Vraiment pas idiot !

jeudi 16 avril 2009

Music Project

Voilà maintenant 3 jours que je suis sur le projet dirigé par Jay Chapman, et mené à bien par l'équipe DMRG (Digital Music Research Group) dont les membres principaux sont Jay Chapman et Ian Wood (prononcer I-An (I français), et non I-An (I anglais)).

Ce projet comprend deux applications assez liées :

  • MusicAR (Music Augmented Reality), qui est une application assistant l'enseignement du solfège. Cette application permet à un enseignant et à un nombre conséquent d'étudiants, chacun équipé avec un ordinateur (éventuellement tactile), situés dans la même pièce, ou dispersés à travers le monde, de suivre un même cours, d'intervenir sur la partition... Chaque opération est répercutée sur tous les terminaux, et est enregistrée. Ainsi, un étudiant peut repartir avec le fichier de la leçon et revivre la leçon à ensuite. Un serveur enregistre les opérations effectuées, les différentes voies explorées lors de la création de la partition, et profite du temps "libre" pour analyser la musique, et apporter des indications visuelles sur la mélodie, les répétitions...
  • TTOrc (The Teesside Tablet Orchestra), est un ensemble de Tablet PC (PC tactile), reliés à un serveur central. Les utilisateurs contrôlent la lecture de fichiers musicaux, sons... Le système bénéficie de plusieurs interfaces et doit pouvoir intégrer de nombreux périphériques comme les iPhone.

Pour le moment, et depuis mardi, nous sommes sur un "Warm Up" (comprendre échauffement), visant à améliorer la cohésion entre les membres, évaluer nos aptitudes, et nous familiariser avec les techniques de développement très cadrées. Cet "échauffement " n'est néanmoins pas vain, puisque le résultat sera au moins en partie réutilisé.

Nous sommes chargés de réaliser un parseur XML (application permettant de lire et analyser un fichier XML (comme le HTML, c'est un fichier contenant des informations, structuré par des balises : Contenu (texte ou autre balise)). Il y a beaucoup de boulot, en effet notre parseur doit être capable d'analyser des fichiers MusicXML (sorte de version numérique de partition). Le format est extrêmement complet, et peut supporter toutes sortes de partitions, même complexes. Cela nous impose de traiter tout les cas avec beaucoup de rigueur, et de réfléchir à une structure de donnée adaptée. Le traitement est indispensable, un fichier dépassant très régulièrement les 1 000 lignes.

Nous travaillons actuellement en 2 équipes de 4 étudiants français. Nous nous basons sur l'extrême programming (cliquer ici pour avoir plus d'info sur l'Extreme Programming (Wikipedia)). Nous utilisons le langage C# (prononcer C’ Sharp), WPF (Windows Presentation Foundation), et Visual Studio comme outil de développement.

En théorie, d'ici la fin de la semaine prochaine, nous formerons de nouvelles équipes, en cohérence avec les sujets de stage qui nous ont été donnés (du moins, je l'espère. Parser du XML est relativement rébarbatif, même si l'on apprend une bonne quantité de choses). Je dois théoriquement me retrouver sur le projet 11 et 12, qui est le design et l'implémentation d'une interface utilisateur pour les périphériques multitouche (tactiles donc, mais supportant en plus plus d'une pression. C'est le cas de l'iPhone par exemple. C'est ce qui permet de zoomer en posant les doigts sur l'écran et en les écartant. C'est bien plus naturel et confortable pour l'utilisateur).

mercredi 15 avril 2009

Web Accessibility

Alors que Quentin a déjà commencé à travailler depuis hier matin, ce n'est que cet après-midi, à 14h, que j'ai enfin pu rencontrer les personnes qui vont m'encadrer durant le stage.
Je n'ai cependant pas encore eu l'occasion de voir mes superviseurs, Steve et Elaine. Je rencontre cette dernière demain, en début d'après-midi. En revanche, j'ai fait la connaissance de Voula et de Chris. Tous deux sont des thésards qui travaillent au sein du département "Accessibility Research" (que je détaillerai plus tard). C'est Voula, une jeune femme d'origine grecque venue s'installer en Angleterre il y a neuf ans pour ses études, qui me confiera demain le projet que je vais devoir mener à bien et qui est en rapport avec sa thèse.

Quelques minutes après les présentations, Voula et Chris m'ont invité dans un pub à quelques pas de l'université. L'endroit est très british, avec de grandes banquettes en cuir, un large bar, et une ambiance conviviale. J'ai pu y dégusté un "hot chocolate", tandis qu'eux s'étaient commandés un cappucino sous lit de crême... Très accueillants, les deux doctorants m'ont demandé comment se passait la vie à la française, et nous avons partagé nos ûs et coutumes ainsi pendant près d'une demi-heure, avant de rentrer à la fac, bâtiment "Phoenix", Ground Floor, G-09 Room.

Après avoir contourné la caméra qui tournait à l'entrée du bâtiment Phoenix où une équipe vidéo réalisait un montage pour le compte du département informatique (avec une actrice qui arpentait le long couloir en courrant : encore une preuve que Teesside ne fait pas les choses à moitié), Voula s'est mise en quête de m'expliquer ce que j'aurais à accomplir ces neuf prochaines semaines.
Le principe général est simple : je dois mettre au point une application (en Flash) accessible qui sera publiable sur le Web. On entend par accessible le fait que n'importe quel étudiant ayant des déficiences, par exemple un étudiant aveugle, soit capable d'utiliser l'application. Ainsi, Voula m'a montré un "adaptable e-learning object", comme on nomme ce genre d'applications, qui décrivait le fonctionnement d'un programme Java. L'animation était sous-titrée, commentée, illustrée de vidéos, le code était surligné au moment ou la voix parlait... En somme, tout est mis en oeuvre pour que les personnes ayant un handicap visuel ou auditif puissent bénéficier du même service que les autres.
Je devrai partir d'un contenu quelconque (par exemple, un cours de physique/chimie en ligne) et l'adapter, le rendre accessible, à l'aide d'animations programmées en ActionScript (Flash).
Les détails arriveront demain !

Par ailleurs, Quentin et moi avons appris aujourd'hui, avec une joie mesurée, que nous aurons non seulement à rendre un rapport de stage français à notre cher tuteur qui se reconnaîtra, mais également un second rapport, cette fois-ci traduit en anglais, à notre tuteur anglophone. Du boulot en perspective !

(Note : à l'heure où j'écris, une sirène de police vient de retentir dans les rues de Middlesbrough. Il faut avouer que c'est chose courante ici, contrairement à chez nous.)

Teesside House : batiment, appartements et chambres

Depuis le début de notre séjour, nous n'avons pas eu réellement l'occasion de parler de Teesside House. Il s'agit en fait d'un immeuble logeant des étudiants. Bien qu'il y ait un partenariat avec l'université, c'est généré par une société privée. C'est relativement cher, il faut le reconnaitre (800 livres pour nos deux mois), mais étrangement cela correspond à la moyenne là bas. D'ailleurs, ils sont complets.
Le bâtiment est relativement récent, fait environ 10 étages (l'ascenceur est en panne...), et chaque étage est séparé en environ 8 appartements, eux même constitués d'une cuisine et de 4 à 6 chambres.
Nous sommes donc dans l'appartement 12, situé au deuxième étage (ouf !), et composé de 6 chambres. Nous n'avons pas encore vu nos collocataires, dans la mesure où ils sont encore en vacances. Ils reviennent lundi !

Les chambres sont constituées d'un bureau, d'un lit, d'une étagère, d'une armoire (inutile en fait puisque qu'il n'y a ni tringle, ni étagères), et d'une salle de bain séparée. Elles sont très convenables. Les photos seront certainement plus concrètes.









mardi 14 avril 2009

Quand "the university of teesside" ouvre ses portes

Cette matinée du 14 avril fut l'occasion de découvrir l'université. À 9 h, nous nous sommes rendus à l'accueil du département informatique de l'université. Nous avons alors rempli quelques formulaires avant de faire réaliser nos cartes de sécurité (nous y reviendrons plus tard). Commence alors la visite de l'université, des parties qui nous concernent en tout cas, tant l'université est démesurée !
Plusieurs points ont retenu notre attention :
  • L'accès aux salles et bâtiments se fait par le biais de cartes de sécurité. Les accès les plus anciens se font par lecture magnétique, alors que les plus récents se font sans contact. L'équivalent moderne de la clé accroché à une disquette* (IUT de Nantes, nous t'aimons quand même).
  • Le bureau des étudiants est gigantesque. Il s'agit en fait d'un bâtiment sur plusieurs étages que nous n'avons pas pu visiter intégralement. L'un de ces étages est un immense bar, équipé de tireuses à bière, de plusieurs tables de billard dont l'état est irréprochable. Un autre de ces étages est une boite de nuit réservée aux étudiants (logique !). C'est vraiment hallucinant. Notre groupe composé exclusivement de français est resté bouche bée...
L'après-midi, à 14h, a eu lieu un "meeting" avec Ian Wood et Jay Chapman (par visioconférence pour ce dernier), responsable du projet auquel je vais contribuer durant mon stage (Alexis et moi étant dans des groupes différents). Le projet est en fait conséquent, et est mené à bien par le DMRG (Digital Music Research Group). Ce dernier doit permettre l'enseignement de la musique avec une assistance informatique. Et l'assistance est énorme. Périphériques tactiles, intelligence artificielle, Lisp, C#, XML, tout cela est de la partie. Mais je reviendrai sur le projet en lui-même dans un prochain article. Revenons sur l'université. En effet, nous (les stagiaires français travaillant sur le projet de Jay Chapman et moi) avons pu visiter les salles informatiques, studios [...] liés au domaine musical.
Là encore, de nombreux points m'ont laissés sans voix :
  • Les salles informatiques dédiées à l'audio et notre projet sont assez nombreuses. Il y en a notamment deux qui sont impressionnantes. La première, dite Windows, est équipée d'ordinateurs dell, chacun muni de deux écrans de 20 pouces. La seconde, dite Mac, est équipée de Mac Pro, chacun munis de deux écrans (apple cinema display) de 24 pouces. Et c'est sans parler de l'imposant tableau tactile relié à un MacBook Pro dernière génération, sur lequel nous apparaissait Jay Chapman.


  • Des studios d'enregistrement sont à disposition, dont un permet également la vidéo. Plusieurs caméras HD sont présentes, un système de fond vert est également possible. Dans la partie "opérateur", un immense table de mixage trône fièrement. Ils en sont d'ailleurs visiblement très fiers, et n'ont pas manqué de nous faire la démonstration du mode "Vegas " de la table (je n'invente rien, c'est écrit). Ce mode consiste en l'allumage et l'extinction régulière des lumières, les curseurs montant et descendant en rythme. Des photos suivront, je l'espère (d'ici quelques jours, soyez patients).

L'université réserve-t-elle encore de belles surprises ?! ... Nous l'espérons !

Sainsbury's, ou le Super U anglais

Nous y sommes allés deux fois aujourd'hui, découvrant un supermarché très semblable à ceux que l'on trouve chez nous (avec des rayons et des caissières, si si!)
Les produits vendus sont également similaires aux nôtres, à quelques différences près...

  • Les éponges : elles aspirent et moussent, là-dessus il n'y a rien à redire. Mais ça s'arrête ici, le côté grattant correspond à peu de choses près au côté doux de nos éponges. Autrement dit, leurs épongent sont faites pour laver, mais pas pour frotter ; pourtant ce n'est pas le gras à enlever qui manque !
  • Les brioches : j'en voulais pour le petit-déjeuner, mais nous n'avons pas réussi à mettre la main dessus. A défaut, je me retrouve avec du pain de mie, que nos amis anglais classent en plusieurs catégories (beaucoup!), allant du Cereal large au White soft, en passant entre autre par le White medium (celui que j'ai choisi). Finalement, ma brioche a le goût du pain viennois, pas mauvais.
  • Le beurre : et c'est sûrement là que nous avons définitivement compris qu'en France, les repas sont équilibrés. Nous cherchions du beurre demi-sel, classique. En voyant le rayon entier destiné au beurre, nous avions bon espoir. Et pourtant...nous n'avons trouvé que de la margarine en boîte, ou pire, de la matière grasse pure, peut être même pas extraite du lait ! Finalement, nous avons déniché, au bout du rayon, une plaquette de beurre qui s'apparentait à ce que nous cherchions. Ouf...
  • Les chips : nous sommes tombés nez-à-nez avec un rayon de paquets de chips...géants. 60cm sur 30, ils étaient en fait emplis de 18 petits paquets de chips aux goûts divers et variés.

Le supermarché se trouvant à une douzaine de minutes à pied de Teesside House, nous nous étions dit que la marche serait bénéfique, et que nous allions respirer l'air pur de l'Angleterre. C'était sans compter sur l'air pollué de Teesside, qui, rappelons-le, est une ville de pétrochimie et de sidérurgie. Air pollué, temps maussade et gris, ville aux bâtiments peu récents... notre conclusion a été unanime : Nantes est une bien jolie ville !

NB : à noter cependant que, contrairement aux idées reçues, il pleut moins sur Londres que sur Paris. Teesside n'a pas prouvé le contraire, nous n'avons pas encore eu de pluie jusqu'ici.

lundi 13 avril 2009

Arrivée à Teesside : deux français inondés de joie

Nous voici enfin arrivés sains(?) et saufs à notre logement de Middlesbrough. Première agréable surprise en arrivant devant la porte de Teesside House : il y a juste à traverser la rue pour rejoindre l'université !
Nous entrons dans l'imposante bâtisse de plusieurs étages. Notre chauffeur nous abandonne à un hôte aussi sympathique que difficilement compréhensible (du fait de son accent aux multiples allitérations en 's', plus ou moins voulues).
Après l'explication du "Laundry service" et du "In case of fire", nous sommes conduits à nos chambres par les escaliers - "Lift out of use" oblige - où nous découvrons les quelques 12 mètres carrés qui nous serviront de cellule d'appartement pour les deux mois et demi à venir. La chambre est bien agencée, récente et bien entretenue. Nous pouvons néanmoins déplorer le manque d'étagères ou de petits meubles.

Quentin et moi commençons à nous installer dans nos chambres respectives. Quelques minutes pour sortir le fameux adaptateur de prise qui me sert à recharger mon portable puis je file dans la salle de bain pour y tester l'eau de la douche, des WC et du lavabo. L'eau chaude se fait un peu attendre au bout du robinet, mais rien de bien alarmant. C'était sans compter sur la malchance qui avait oublié de nous frapper en cette journée de voyage!


Deux minutes à peine après être ressorti de la salle de bain, un bruit de jaillissement d'eau m'y ramène illico. Je reste stupéfait devant l'eau qui s'écoule abondamment sur le sol, venant imprégner la moquette sous mes pieds. Les ennuis commencent! J'ai du mal à situer la fuite, cela semble provenir d'en haut. J'alerte immédiatement Quentin qui se précipite avec moi sur les lieux du drame. La fuite provient en fait d'un tuyau qui a lâché sous le lavabo. L'eau est bouillante, et de la vapeur se répand partout dans la pièce.

Je descends les marches quatre à quatre à la recherche de notre hôte qui, à mon grand désarroi, n'est plus dans sa loge... A peine ai-je le temps de remonter dans la chambre, de voir que la vapeur s'était échappé de la salle de bain, que l'alarme incendie se déclenche dans tout l'établissement ! Quentin et moi nous précipitons à nouveau en bas. Des étudiants s'affairent déjà à sortir dans la rue, suivant les consignes de sécurité. Nous croisons enfin notre concierge, plus paniqué que nous, le téléphone à la main, enchaînant diverses joyeusetés anglaises que Mme L.L. n'a pas pris soin de nous enseigner cette année à l'IUT. Nous cherchons à rassurer notre hôte en lui affirmant qu'il n'y a pas de feu déclaré, mais une "simple" inondation (Flood : bien prononcer "Fleud").
S'en suit une coupure générale dans notre appartement, soit au total six chambres privées d'eau.
Notre concierge prend son courage à deux mains et entame le nettoyage de ma chambre, à l'aide d'un aspirateur-pompe-serpillière, tandis que je rapatrie mes affaires dans la chambre de Quentin.

Cette nuit je dormirai dans une autre chambre, la seule qui reste dans Teesside House, un étage plus bas. Demain soir je récupère ma "Room B", avec une plomberie neuve (ou tout du moins réparée, j'espère!), et une moquette fraîchement lavée. Bienvenue à Teesside !

Les mots précèdent les photos

Nous avons le regret de vous annoncer que nous sommes dans l'impossibilité de poster des photos et/ou vidéos de nos aventures rocambolesques, dans la mesure où aucun lecteur de carte mémoire adapté à mon appareil photo ne s'est encore déclaré. Mais n'ayez crainte, cela sera vite réglé.

De Nantes à Teesside


Ce lundi matin, dès 8 h 15, nous étions sur le pied de guerre, les bagages pesaient 20 kg au gramme près (à cause des restrictions relatives au poids des bagages).
À 9 h 45, départ, direction l'aéroport de Nantes.
L'avion décolla à 11 h 25 pour atterrir à Paris Roissy CDG à 12 h 30.

Après un frugal déjeuner dans l'aéroport, et une heure d'attente dans la salle d'embarquement, nous partions pour Newcastle à 15 h 35.

Arrivée à 16 h 10, heure locale, soit 17 h 10 heure française. N'oublions pas que nos amis anglais ont une heure de moins que nous.

À l'aéroport, un employé de l'université nous attendait, avec un panneau "University Of Teesside". Nous embarquons alors dans une Audi A6 rutilante, appartenant à l'université.


Après une bonne heure de route (à gauche, ne l'oublions pas), nous arrivons enfin à Teesside House, résidence privée, en face de l'université de Teesside, dans la ville de Middlesbrough, dans la région de Teesside.

Introduction au blog

Bonjour à tous,

Ce blog a un objectif très précis : retranscrire le plus précisément possible, notre stage à l'université de Teesside en Grande Bretagne, dans la ville de Middlesbrough. Nous sommes en effet deux étudiants de l'IUT informatique de Nantes, Alexis et Quentin. Ce stage est réalisé dans le cadre du stage de fin de seconde année de l'IUT informatique de Nantes, du 14 avril au 19 juin soit 10 semaines.
Nous sommes encadrés par le professeur de communication, Mr C....... enseignant à l'IUT informatique de Nantes.